Remboursement des coûts d'utilisation
en service commandé d'un véhicule privé

Étude préparée pour
le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada

par Corporate Fleet Services

1         Sommaire de la mise à jour sur les prix du carburant

Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada a confié à Services de parc automobiles corporatif le mandat d’effectuer une évaluation annuelle des taux de remboursement au kilomètre sur les déplacements des fonctionnaires devant utiliser leur véhicule personnel en service commandé. De plus, l’incidence périodique de la variation des prix du carburant devait être évaluée tous les trimestres en effectuant trois autres mises à jour sur les prix du carburant chaque année. Le présent document constitue la mise à jour pour février 2020.

Dans la dernière étude annuelle, les taux de remboursement ont été établis pour chaque province et territoire du Canada à la suite d’une analyse exhaustive de toutes les dépenses d’exploitation des véhicules. Ces taux ont été présentés dans le rapport intitulé Remboursement des coûts d’utilisation en service commandé d’un véhicule privé, en date de novembre 2019 (pour publication le 1er janvier 2020).

La présente mise à jour rend compte des répercussions des prix actuels du carburant sur les taux de remboursement des déplacements en service commandé et du transport quotidien qui sont recommandés dans le Rapport annuel, l’accent étant mis sur les prix moyens de l’essence à la pompe dans les provinces et territoires. La moyenne des prix a été établie pour chaque province ou territoire pour les trois mois qui ont précédé la publication de la présente mise à jour (pour les mois de décembre 2019, janvier 2020 et février 2020). Tous les prix sont indiqués en dollars par litre.

De plus, dans le cadre de cette mise à jour, les plus récents taux de remboursement recommandés sont soumis à l’examen du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada en dollars par kilomètre. Les taxes de vente fédérales et provinciales ont également été étudiées afin de déterminer si des changements récents auraient pu avoir eu une incidence immédiate sur le total des coûts de propriété et d’utilisation d’un véhicule.

Pour la période de décembre 2019 à février 2020, les dépenses en carburant ont représenté 19,1 % du coût total de l’utilisation d’un véhicule (comme reflété dans les taux de remboursement des déplacements en service commandé) ou une moyenne pondérée canadienne de 10,1 cents le kilomètre. La présente mise à jour fait état des diminutions générales sur les prix moyens de l’essence à travers le Canada, ce qui n’a eu que de légères répercussions sur les taux de remboursement. En conséquence, les taux de remboursement ont diminué de 1,0 cent au maximum pour les dix provinces comparativement au rapport annuel précédent (novembre 2019, pour publication le 1er janvier 2020). Pour les territoires, les taux ont vu une baisse allant jusqu’à un maximum de 0,5 cent.

2         Prix du carburant

2.1       Contexte du marché énergétique

Les prix mondiaux du pétrole brut ont suivi une tendance à la hausse depuis le début octobre 2019 jusqu’aux premiers jours de janvier 2020. L’indice West Texas Intermediate (WTI) a enregistré sa plus forte hausse sur une période de trois mois et a atteint 63 $ US le baril, le 6 janvier, tandis que l’indice Brent a atteint 69 $ US le baril. Depuis la mi-janvier, les marchés mondiaux sont influencés par l’émergence d’un nouveau virus – COVID-19 – qui s’est rapidement propagé en Chine continentale et ensuite dans certaines autres parties du monde. Les répercussions prévues sur la réduction de l’activité économique en Chine et ailleurs en raison de l’éclosion de ce virus ont mené à la baisse des projections de la demande, ce qui a ainsi exercé une pression substantielle à la baisse sur les prix du pétrole. Par la suite, les prix du pétrole ont atteint leur niveau le plus bas en trois mois vers la fin du mois de février, l’indice WTI passant sous la barre des 45 $ US le baril et l’indice Brent atteignant un creux de 50 $ US le baril pour la première fois dans plus de deux ans.

Alors que la précédente tendance à la hausse a été soutenue en grande partie par la baisse et la demande de l’offre mondiale de pétrole brut, par la gestion des réductions ainsi que les interruptions de production, le fléchissement des prix a été largement attribué à la propagation du virus COVID-19.

La tendance relativement stable des prix du carburant au Canada décrit dans le rapport annuel (novembre 2019, pour publication le 1er janvier 2020) s’est maintenue pendant tous les mois d’hiver, avec seulement un léger ajustement à la baisse, conséquence d’un fléchissement marqué des prix mondiaux du pétrole brut depuis le début de l’année.

2.1.1 Demande de pétrole brut dans le monde

Au cours des trois derniers mois, l’économie mondiale a montré des signes de stabilisation, soutenus par la signature de la phase 1 de l’accord commercial survenu entre les États-Unis et la Chine ainsi que les progrès dans le processus du Brexit. De plus, la politique monétaire continue de soutenir la croissance et la stabilité des conditions financières. Toutefois, l’émergence du nouveau virus COVID-19 a déjà eu un impact significatif sur la deuxième économie mondiale, la Chine, et les répercussions devraient se faire ressentir sur l’économie mondiale.

Selon le dernier rapport Perspectives de l’économie mondiale (PEM) révisé et publié en janvier 2020 par le Fonds monétaire international (FMI), l’économie mondiale a connu une croissance de 2,9 % en 2019 – un ajustement en baisse si on le compare avec le PEM d’octobre 2019 – et cela était principalement dû à une croissance plus lente que prévu pour quelques marchés émergents. Le FMI estime que la croissance de l’économie mondiale grimpera à 3,3 % en 2020, tandis que l’assouplissement des politiques monétaires dans plusieurs pays commence à montrer des premiers résultats.

Dans les économies avancées, la croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait connaître une légère baisse, passant de 1,7 % en 2019 à 1,6 % en 2020, ce qui est motivé notamment par une économie américaine équilibrée. Après plusieurs trimestres de performance supérieure à la tendance, la croissance économique des États-Unis devrait être plus modérée, passant de 2,3 % l’année dernière à 2,0 % cette année, et diminuer davantage afin d’atteindre 1,7 % en 2021, tandis que l’impact des mesures de relance se dissipera. D’un autre côté, la zone euro devrait connaître une croissance constante – en passant de 1,2 % en 2019 à 1,4 % en 2021 (FMI) – soutenue en grande partie par l’accroissement des exportations en l’Allemagne, où l’industrie manufacturière a connu une contraction l’année dernière et où l’économie était en général stagnante. L’Allemagne devrait voir une reprise partielle du secteur automobile, alors que les interruptions causées par l’introduction de nouvelles normes en matière d’émission en 2018 commencent à diminuer. Après plusieurs tentatives, le Royaume-Uni (R.-U.) a officiellement quitté l’Union européenne le 31 janvier 2020. En supposant une transition ordonnée et graduelle vers une nouvelle relation économique, le FMI prévoit que le R.-U. connaîtra une croissance de 1,4 % cette année et de 1,5 % en 2021.

Même si en général, les tensions commerciales mondiales perdurent, des progrès ont été constatés. Les négociations entre les États-Unis et la Chine ont débouché sur la signature et la mise en œuvre de la phase 1 de l’accord commercial États-Unis-Chine. La phase 1 de l’accord a été signée le 15 janvier 2020 et est entrée en vigueur le 14 février, avec une baisse de certains tarifs douaniers par les deux pays. La phase 1 prévoit un accroissement des achats de produits manufacturés, de produits agricoles, d’énergie et de services américains par la Chine. L’accord prévoit également une application plus stricte des droits de propriété intellectuelle et prévient le partage forcé des technologies provenant des entreprises américaines. Même si l’accord annule l’imposition de nouveaux tarifs sur les importations de produits chinois évaluées à 160 milliards de dollars et les réduit à 112 milliards de dollars de produits chinois, le tarif de 25 % demeure en vigueur sur une bonne partie de ces importations.

Selon le Rapport sur la politique monétaire publié par la Banque du Canada en janvier 2020, l’activité économique au Canada a ralenti au cours du dernier trimestre de 2019. Ce ralentissement est dû à des événements nationaux et internationaux, particulièrement une certaine incertitude relativement au commerce qui a eu pour effet de freiner les exportations et les investissements dans le pays. Ce ralentissement devrait se maintenir au premier trimestre de 2020 avant la reprise de l’économie, et ce, grâce aux dépenses accrues des ménages, soutenues par la croissance solide de la population et de la hausse des revenus disponibles des ménages. En général, la Banque du Canada prévoit que le taux annuel de croissance demeurera constant, soit à 1,6 % pour 2019 et 2020, avant de se renforcer et de passer à 2,0 % en 2021. Le rapport souligne également que les défis dans le secteur pétrolier et gazier ainsi que la conjoncture économique mondiale difficile continuent d’influer sur l’investissement des entreprises et les exportations.

De plus, des progrès ont été réalisés au chapitre de l’Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC) qui a été signé le 30 novembre 2018 pour remplacer l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Les États-Unis ont officiellement adopté l’accord le 29 janvier 2020, donc il est à présent ratifié aux États-Unis et au Mexique. Au Canada, le processus n’a commencé qu’à la fin de janvier 2020 et prendra vraisemblablement plusieurs mois avant d'être complété.

Pour les marchés émergents et les pays en développement, la croissance estimée à 3,7 % en 2019 devrait attendre 4,4 % en 2020 en comparaison aux 4,6 % prévus selon le précédent rapport de Perspectives économiques mondiales d’octobre 2019. Cette réévaluation est en grande partie due à une performance plus faible que prévu de l’économie de l’Inde où la croissance a été abruptement ralentie en raison de difficultés dans le secteur financier non bancaire et de la faiblesse des revenus dans le milieu rural. En conséquence, les projections de croissance pour l’Inde devraient baisser de 1,2 % en 2020 et donc passer de 7,0 % à 5,8 % en 2020. Le FMI a révisé les perspectives économiques de la Chine à la hausse en janvier, estimant une expansion de 6,1 % en 2019 et prévoyant une croissance de 6,0 % en 2020, grâce à l’accord commercial conclu avec les États-Unis. Toutefois, les projections de croissance pour 2020 devraient changer en sens inverse en raison des effets du virus COVID-19 apparu dans la ville de Wuhan, en Chine, au début de 2020.

La propagation rapide du virus a poussé plusieurs compagnies aériennes à interrompre leurs trajets aller-retour vers la Chine. De plus, certains pays ont pris des mesures, notamment la Russie, qui a fermé sa frontière terrestre, et les États-Unis qui ont suspendu l’entrée sur leurs territoires d’étrangers ayant visité la Chine au cours des 14 derniers jours. Le Canada a publié des avis de voyage demandant d’éviter tout voyage non essentiel en Chine et d’éviter tout voyage dans la province de Hubei.

Le confinement dû au COVID-19 aura un impact significatif sur la croissance déjà lente de l’économie chinoise. D’après Goldman Sachs, la Chine pourrait perdre plusieurs points de pourcentage de croissance de son PIB, car par le passé, les épidémies ont eu des répercussions importantes, quoique brèves, sur le PIB du pays. S&P Global Ratings estime que les effets du virus pourraient entraîner une réduction de 1,2 point de pourcentage sur la croissance économique de la Chine cette année.

La demande de pétrole brut en Chine a été significative, ayant augmenté de 5,5 % et représentant deux tiers de la croissance mondiale sur l’année dernière. C’est pourquoi une réduction de l’activité économique en Chine aurait des effets proportionnels sur la demande mondiale de pétrole, ce qui aurait des répercussions majeures sur les prix du pétrole.

Même si l’économie mondiale montre des signes de stabilisation, les perspectives mondiales demeurent languissantes. Les risques sont élevés, particulièrement en ce qui concerne les questions commerciales et géopolitiques. Par ailleurs, l’impact du virus COVID-19 reste encore à déterminer.

Conformément à la révision des projections de croissance, la demande mondiale de pétrole brut  également été légèrement révisée. Selon le dernier bulletin de l’OPEP intitulé Monthly Oil Market Report publié en février 2020, la demande mondiale projetée de pétrole brut est de 99,74 millions de barils par jour (Mb/j) en 2019. Bien qu’elle soit aussi révisée à la baisse, la demande devrait croître de 1,0 % en 2020 et représenter une moyenne de 100,73 Mb/j pour 2020.

Le prix du panier de référence de l’OPEP (calculé comme une moyenne pondérée de prix du pétrole brut produit par les pays membres de l’OPEP) a atteint une moyenne de 65,10 $ US le baril en janvier, comparativement à 59,91 $ US le baril en octobre 2019. Selon une perspective d’année en année, le panier de la valeur de référence a augmenté de 10,8 % par rapport au prix de 58,74 $ US par baril en janvier 2019.

2.1.2 Approvisionnement mondial en pétrole brut

Jusqu’au début de janvier 2020, les prix mondiaux du pétrole brut étaient à la hausse, soutenus par une réduction de l’offre en raison de la baisse de production par l’OPEP et ses alliés ainsi qu’une croissance modérée par les États-Unis.

L’accord intervenu entre l’OPEP, la Russie et neuf autres pays non membres de l’OPEP (collectivement l’OPEP et ses alliés) pour réduire leur production de 1,2 million de barils par jour a été respecté afin d’offrir du soutien aux prix mondiaux du pétrole brut en 2019. Au début de décembre 2019, l’OPEP et ses alliés ont accepté de réduire leur production de 0,5 Mb/j à 1,7 Mb/j à partir du 1er janvier 2020, soit 0,35 Mb/j par les membres de l’OPEP et 0,15 Mb/j par les alliés de l’OPEP.

À la lumière des préoccupations concernant la réduction significative de la demande de pétrole brut par la Chine en raison du virus COVID-19 virus, le comité technique conjoint de l’OPEP et de ses alliés a recommandé une réduction supplémentaire de 0,6 Mb/j jusqu’en juin 2020, mais le comité n’est pas parvenu à s’entendre. L’OPEP et ses alliés devront réévaluer les recommandations en mars 2020 – juste avant l’expiration de l’accord actuel à la fin de mars.

La production de pétrole brut aux États-Unis démontre des signes de ralentissement, tandis que l’industrie en elle-même fait face à une situation financière difficile. Selon un récent rapport IHS Markit, la production du Bassin permien au début de 2019 était de 3,8 Mb/j tandis qu’à la fin de l’année, ces mêmes installations de forage n’ont produit que 2,3 Mb/j, soit une perte de 40 % en un an. D’après Baker Hughes, le nombre d’appareils de forage aux États-Unis est également en baisse depuis un an. En effet, les calculs récents indiquent une baisse de 20 % en un an. Alors que le rapport the IHS Markit prévoyait une croissance de la production de 0,440 Mb/j en 2020, elle est légère si on la compare à la croissance des dernières années. Les prévisions de l’Energy Information Agency (EIA) des États-Unis sont plus optimistes, car elles projettent une augmentation de 1,0 Mb/j en 2020 pour une moyenne de 13,2 millions de barils par jour en 2020 avec la plus forte croissance dans la région permienne du Texas et du Nouveau-Mexique.

En dépit des perspectives générales positives de l’EIA en ce qui concerne la production, les entreprises qui sont les chefs de file de l’industrie de la fracturation et qui ont propulsé les États-Unis dans sa position prééminente sur le marché font aujourd’hui face à de graves difficultés financières. Avec la stagnation des prix du pétrole et les préoccupations persistantes au sujet des demandes futures, les investisseurs sont de plus en plus inquiets, ce qui a causé une diminution du financement. De nombreuses entreprises font face à un manque de liquidités, et en conséquence, quinze producteurs de pétrole des États-Unis ont été forcés de déclarer faillite en 2019. Une des entreprises au premier plan de la révolution du gaz de schiste, qui a été un des plus importants producteurs gaziers aux États-Unis, Chesapeake Energy, est également au bord de la faillite. Les États-Unis dominant la croissance de la production mondiale depuis quelques années, le ralentissement dans ce pays pourrait mener à une offre plus serrée dans les marchés, tandis que les entreprises réduisent leur production afin d’améliorer leur situation financière.

Le Moyen-Orient fait encore face à des enjeux géopolitiques avec l’escalade des tensions entre les États-Unis et l’Iran. Au cours d’une attaque de drone à l’Aéroport international de Bagdad en Irak, le 2 janvier 2020, les États-Unis ont tué le major général iranien Qasem Soleimani ainsi que cinq membres de la milice irakienne qui bénéficiaient de l’appui de Téhéran. Les marchés pétroliers ont réagi en faisant bondir les prix de plus de 2 $ US le baril, alors que l’Iran se préparait à déclencher des représailles qui auraient pu mener à des interruptions de production et engendrer des conflits géopolitiques. Bien que l’Iran n’ait pas usé de représailles, sa réponse a été une attaque aux missiles ciblant l’équipement de deux bases militaires américaines, qui n’a fait aucune victime. Cela a été accompagné d’une annonce selon laquelle l’Iran ne souhaitait pas une nouvelle escalade de la situation. Avec la désescalade rapide, les prix du pétrole sont revenus aux niveaux qui précédaient l’attaque. Néanmoins, en raison de l’assassinat du général Soleimani, l’Iran a annoncé qu’il ne respecterait plus aucune restriction prévue par l’accord sur le nucléaire, ce qui signifie qu’il pourrait développer ses capacités nucléaires. De plus, l’instabilité politique en Libye a des répercussions sur la production de pétrole, qui voit une réduction de plus de 1,0 Mb/j ou d’environ 1 % de la production mondiale. L’instabilité joue un rôle majeur dans la volatilité du marché des produits de base, ce qui entraîne une incertitude et des primes de risques, qui pourraient causer l’augmentation des prix du pétrole brut.

2.2       Prix de l’essence à travers le Canada

La fermeture de plusieurs raffineries ainsi que la maintenance programmée de certaines raffineries ont exercé de fortes pressions à la hausse sur les prix de l’essence au Canada, ce qui compense partiellement la baisse des coûts du pétrole brut dans les premiers mois de l’année.

En Colombie-Britannique, la raffinerie de Burnaby de la Parkland Fuel Corporation – le seul fournisseur local d’essence du Lower Mainland – a été fermée pendant un arrêt de maintenance de huit semaines au début de l’année. En raison de cette maintenance et du temps froid, plusieurs stations de la région de Vancouver ont manqué d’essence à la mi-janvier. Au début de février, une seule raffinerie sur sept dans le nord-est des États-Unis, la raffinerie de Bayway de Phillips 66 dans le New Jersey, a fait face à des problèmes mécaniques et a dû fermer. On s’attend à ce que les réparations se poursuivent jusqu’à la mi-mars. Par ailleurs, quelques semaines plus tard, quatre autres raffineries au Texas et en Louisiane ont fermé leurs unités de raffinage. Par conséquent, cela a resserré l’offre d’essence, ce qui a contribué à l’augmentation des prix à la pompe. Les raffineries se préparent à fermer en raison d’activités planifiées de maintenance qui se déroulent en général au printemps en prévision de la production pour la saison estivale. Toutes ces fermetures, planifiées ou pas, auront des répercussions sur l’offre de l’essence au Canada et maintiendront une pression à la hausse sur les prix

Au Canada, les prix de l’essence à la pompe incluent toutes les taxes applicables. Les prix varient beaucoup, surtout en raison de la différence dans les types et les montants des taxes perçues dans chaque province et territoire. Dans la présente mise à jour, nous avons calculé les prix moyens de l’essence ordinaire à la pompe au cours des trois derniers mois. Les données sur le prix du carburant ont été principalement obtenues de Ressources naturelles Canada, d’après les prix quotidiens du carburant publiés pour 78 endroits au Canada. Ces données ont été comparées à la base de données de Kent Group Ltée, qui fait un suivi semblable des prix de l’essence d’un bout à l’autre du Canada. De plus, les données ont été vérifiées ponctuellement au moyen des renseignements mis à disposition par Statistique Canada et par d'autres sites Web populaires qui présentent le prix de l'essence, comme www.GasBuddy.com, www.GlobalPetrolPrices.com et www.TomorrowsGasPriceToday.com (tous en anglais seulement).

Conformément à la méthodologie du rapport annuel, pour déterminer le prix moyen de l’essence par province ou territoire, nous avons eu recours dans la présente mise à jour à des moyennes pondérées d’après la population pour mieux nous conformer à la réalité. Ainsi, les centres de la population métropolitaine représentent une plus grande partie du prix total moyen en comparaison avec les plus petites villes.

Le tableau ci-dessous montre le prix moyen de l’essence ordinaire pour l’ensemble des provinces et territoires canadiens, exprimé en dollars par litre, pour la période de décembre 2019 à février 2020 :

Province/territoire

Prix du carburant actuel
($/litre)

Prix du carburant -Rapport annuel
du 1er janvier 2020
($/litre)

Changement de prix
($/litre)

Alberta

0,987 $ 0,993 $

-0,006 $

Colombie-Britannique

1,365 $ 1,480 $

-0,115 $

Manitoba

1,041 $ 1,089 $

-0,048 $

Nouveau-Brunswick

1,174 $ 1,185 $

-0,011 $

Terre-Neuve-et-Labrador

1,228 $ 1,225 $

0,003 $

Nouvelle-Écosse

1,116 $ 1,133 $

-0,017 $

Ontario

1,143 $ 1,166 $

-0,023 $

Île-du-Prince-Édouard

1,128 $ 1,151 $

-0,023 $

Québec

1,202 $ 1,217 $

-0,015 $

Saskatchewan

1,080 $ 1,084 $

-0,004 $

Territoires du Nord-Ouest

1,306 $ 1,328 $

-0,022 $

Nunavut

1,115 $ 1,127 $

-0,012 $

Yukon

1,428 $ 1,429 $

0,001 $

 

Les données sur le prix du carburant ont été extraites pour une période de trois mois (du 18 novembre 2019 au 14 février 2020) afin de suivre la tendance du prix courant de l’essence. Des rapports ultérieurs cibleront des périodes de trois mois suivant la période visée dans la présente étude. On a constaté que les prix moyens du litre d’essence par province variaient entre 0,987 $ en Alberta et 1,428 $ au Yukon et que la moyenne canadienne était de 1,166 $, une baisse de 3,3 cents depuis le dernier rapport annuel (novembre 2019, pour publication le 1er janvier 2020). Le prix le plus bas a été enregistré à Red Deer, en Alberta, à 90,7 cents le litre, et le plus élevé à Victoria, en Colombie-Britannique, à 146,9 cents le litre.

Les prix de l’essence au Nunavut sont habituellement fixés pour une année civile complète et présentent de rares fluctuations. Le dernier changement est survenu le 12 janvier 2020, et il a été déterminé que le prix moyen pour le territoire est de 1,115 $ pour la présente étude.

2.3       Taxes de vente

Pour la présente mise à jour, une étude a été menée afin de déterminer si des changements pertinents dans les taxes de vente fédérales et provinciales auraient eu une incidence immédiate sur les taux de remboursement. Au moment de publier cette mise à jour, aucune variation des taxes de vente n’avait été observée au Canada comparativement au rapport annuel précédent. De plus pour l’instant, aucun changement n’est prévu dans l’immédiat.

3         Répercussions des prix de l’essence sur les taux de remboursement

3.1       Consommation de carburant

Pour le calcul de la part des frais de carburant dans les coûts totaux d’utilisation des véhicules, la méthodologie employée dans le rapport annuel a été strictement respectée. La consommation de carburant pour chacun des modèles examinés dans le cadre de l’étude a donc été combinée aux prix moyens dans chaque province et territoire pour déterminer la part des frais de carburant dans les coûts d’utilisation, en fonction d’une moyenne de 20 000 kilomètres par année.

3.2       Taux de remboursement mis à jour

À des fins de comparaison, le tableau suivant présente les taux actualisés de remboursement des déplacements en service commandé et du transport quotidien, ainsi que les taux calculés pour le rapport annuel précédent (novembre 2019, pour publication le 1er janvier 2020) :

Barème des taux de remboursement actuels (en dollars par kilomètre)

 

Service commandé

Transport quotidien

Province et territoire

Mise à jour actuelle sur le carburant

Rapport annuel
du 1er janvier
2020

Mise à jour actuelle sur le carburant

Rapport annuel
du 1er
janvier
2020

Alberta

0,475 $

0,475 $

0,180 $

0,180 $

Colombie-Britannique

0,530 $

0,540 $

0,220 $

0,230 $

Manitoba

0,500 $

0,505 $

0,190 $

0,190 $

Nouveau-Brunswick

0,525 $

0,525 $

0,200 $

0,205 $

Terre-Neuve-et-Labrador

0,560 $

0,560 $

0,205 $

0,205 $

Nouvelle-Écosse

0,525 $

0,525 $

0,195 $

0,200 $

Ontario

0,560 $

0,565 $

0,200 $

0,200 $

Île-du-Prince-Édouard

0,505 $

0,510 $

0,200 $

0,200 $

Québec

0,530 $

0,535 $

0,210 $

0,215 $

Saskatchewan

0,500 $

0,500 $

0,190 $

0,190 $

Territoires du Nord-Ouest

0,615 $

0,620 $

0,270 $

0,270 $

Nunavut

0,590 $

0,595 $

0,245 $

0,245 $

Yukon

0,610 $

0,610$

0,280 $

0,285$


Remarque : Tous les chiffres ont été arrondis au demi-cent le plus près.

L’incidence des prix de l’essence sur les taux de remboursement était minime pour la présente mise à jour. En comparaison avec le rapport annuel (novembre 2019, pour publication le 1er janvier 2020), les taux de remboursement pour les déplacements et les transports quotidiens sont restés constants ou ont baissé d’un maximum de 1,0 cent le kilomètre dans les provinces. Pour les territoires, les deux taux sont demeurés constants ou ont diminué au maximum de 0,5 cents le kilomètre.

En général, les moyennes pondérées canadiennes ont baissé de 0,5 cent le kilomètre pour les taux en service commandé et de déplacement quotidien. Ils se chiffrent actuellement à 53,0 cents le kilomètre et à 20,0 cents le kilomètre respectivement.

Le carburant représente en moyenne 10,1 cents le kilomètre dans le coût global d’utilisation des véhicules, allant de 8,6 cents en Alberta à 16,9 cents au Yukon. Étant donnée la complexité des facteurs socioéconomiques touchant le marché mondial de l’énergie, il est difficile de prévoir le prix de l’essence pour les trois prochains mois. Cependant tous les futurs changements seront présentés dans le prochain rapport Mise à jour sur les prix du carburant.